Avec la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, l’univers de la formation professionnelle se transforme laissant une majorité de Français dans l’expectative. Selon une étude Harris interactive Les Français et les enjeux de la formation, réalisée en mai 2019 sur un échantillon de 2000 personnes, plus de 50% se disent mal informés sur tous les aspects touchant à la formation. A commencer par les coûts associés à la formation pour 65% d’entre eux.
En outre si sept Français sur dix disent avoir entendu parlé du Compte personnel de formation, on ignore encore aujourd’hui combien connaissent dans le détail les autres dispositifs de financement tels que le Compte de transition professionnelle, le Plan de développement des compétences, le Plan de professionnalisation etc. A qui s’adressent-ils, comment fonctionnent-ils, quels projets servent-ils?
Le Compte personnel de formation (CPF) s’est substitué au droit individuel à la formation (DIF) le 1er janvier 2015. Il permet à toute personne active, dès son entrée sur le marché du travail et jusqu’à sa retraite, d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle. Les droits au CPF sont mobilisables depuis la plateforme moncompteformation.gouv.fr
Lorsque le coût de la formation est supérieur au montant des droits inscrits sur le compte personnel de formation, l’employeur peut venir compléter les droits existants pour permettre la réalisation du projet de formation de son salarié.
Le projet de transition professionnelle se substitue à l’ancien dispositif du CIF (Congé individuel de formation) depuis le 1er janvier 2019. C’est une modalité particulière de mobilisation du CPF (compte personnel de formation) qui permet aux salariés souhaitant changer de métier ou de profession de financer des formations certifiantes en lien avec leur projet. Le salarié peut ainsi bénéficier d’un droit à congé et d’un maintien de sa rémunération pendant la durée de l’action de formation.
Le plan de développement des compétences a remplacé le plan de formation au 1er janvier 2019. Il permet aux salariés de suivre des actions de formation à l’initiative de leur employeur répondant aux obligations de celui-ci en matière de formation professionnelle, par opposition aux formations qu’ils peuvent suivre de leur propre initiative grâce à leur compte personnel de formation.
Toute entreprise doit prévenir la pénibilité au travail. Lorsqu’un salarié est exposé à des facteurs de risques professionnels au-delà de certains seuils, l’employeur doit établir une déclaration. Le salarié bénéficie alors d’un compte professionnel de prévention (C2P) sur lequel il peut accumuler des points qui pourront venir compléter ses droits à la formation sur son compte personnel de formation (CPF).
Conclues entre l’État (Direccte) et une entreprise ou un OPCO chargé d’assurer un relais auprès de ses entreprises, les Conventions FNE-Formation ont pour objet la mise en œuvre de mesures de formation professionnelle, afin de faciliter la continuité de l’activité des salariés face aux transformations consécutives aux mutations économiques, et de favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois en cas de changements professionnels dus à l’évolution technique ou à la modification des conditions de production.
Créée par la loi du 5/09/2018, la reconversion ou la promotion par alternance s’inscrit en complément du plan de développement des compétences de l’entreprise et du compte personnel de formation (CPF). Mis en œuvre à l’initiative du salarié ou de l’entreprise, le dispositif Pro-A peut être mobilisé dans une optique d’évolution, de promotion, de réorientation professionnelle ou de co-construction de projets qualifiants entre salariés et employeurs.
Le CEP constitue une opportunité de faire le point sur votre situation professionnelle et, le cas échéant, d’élaborer, de formaliser et de mettre en œuvre une stratégie visant votre évolution professionnelle. Les salariés sont informés par l’entreprise de la possibilité de recourir au conseil en évolution professionnelle, notamment à l’occasion de l’entretien professionnel dont le contenu peut s’articuler avec celui du CEP. L’accompagnement de la personne dans le cadre du conseil en évolution professionnelle est réalisé sur le temps libre. Un accord de branche ou d’entreprise peut prévoir les conditions dans lesquelles celui-ci peut être mobilisé sur le temps de travail.
Lorsque le coût de la formation est supérieur au montant des droits inscrits sur le compte personnel de formation, France Travail peut venir compléter les droits existants pour permettre la réalisation du projet de formation du demandeur d’emploi.
En tant que demandeur d’emploi, vous pouvez vous rapprocher de France Travail afin de demander la prise en charge du coût de votre formation dans le cadre d’une aide individuelle à la formation. Avant d’engager une demande d’AIF, vous devrez vérifier s’il n’a pas d’autres sources de financement possible car L’AIF doit être le dernier recours d’aide au financement de la formation. Faites appel à votre conseiller France Travail afin d’être accompagné dans votre démarche de projet de formation.
Si vous êtes demandeur d’emploi et que votre handicap est reconnu, vous pouvez bénéficier d’aides financières par le biais de l’AGEFIPH pour la prise en charge des coûts de votre formation.
L’AF2R est une aide individuelle à la formation octroyée par le Conseil régional de la Réunion et qui s’adresse aux demandeurs d’emplois âgés de plus de 16 ans. Cette aide prévoit une prise en charge plafonnée de certains coûts (pédagogiques, de transport, d’hébergement et de restauration) en fonction du statut et des ressources du demandeur et en complément d’une mobilisation du Compte Personnel de Formation du bénéficiaire.
L’attribution de l’aide est conditionnée par un projet professionnel clairement défini et la formation visée doit être l’aboutissement d’un projet d’insertion professionnelle ou de création d’activité à court terme.
Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le CEP constitue une opportunité de faire le point sur votre situation professionnelle et, le cas échéant, d’élaborer, de formaliser et de mettre en œuvre une stratégie visant votre évolution professionnelle. Rapprochez-vous de votre conseiller France Travail, Mission Locale ou Cap Emploi pour connaître les modalités de mise en œuvre du CEP.
Les agents de la fonction publique ont droit à différents dispositifs de formation professionnelle tout au long de leur carrière. Certains dispositifs peuvent prendre la forme de congés spécifiques. Les actions de formation peuvent permettre de s’adapter à un poste ou à l’évolution d’un métier. Elles peuvent également être suivies pour préparer un projet d’évolution professionnelle (mobilité, promotion, reconversion).
Les travailleurs indépendants dépendent d’un fonds d’assurance formation (FAF), déterminé en fonction de la nature de leur activité auprès duquel il faut déposer une demande de financement de la formation. Le Compte Personnel de Formation (CPF) est ouvert aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, industriels, professionnels libéraux, conjoint collaborateur) depuis le 1er janvier 2018.
Attention, ne pas confondre le CPF Compte Personnel de Formation avec la CFP qui est la contribution à la formation professionnelle à laquelle ils sont soumis pour bénéficier du financement des formations proposées par leur FAF.
Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un salarié. Son objectif est de permettre à un jeune, généralement âgé de moins de 30 ans, de suivre une formation générale, théorique et pratique, en vue d’acquérir un diplôme d’État ou un titre à finalité professionnelle tout en bénéficiant de l’immersion dans l’entreprise et qui lui permet d’être directement opérationnel.
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail conclu entre un employeur et un salarié. Il permet, pour un jeune de 16 à 25 ans ou un demandeur d’emploi de 26 ans et plus, l’acquisition – dans le cadre de la formation continue – d’une qualification professionnelle reconnue par l’État et/ou la branche professionnelle. L’objectif est l’insertion ou le retour à l’emploi des jeunes et des adultes.
Créée par la loi du 5/09/2018, la reconversion ou la promotion par alternance s’inscrit en complément du plan de développement des compétences de l’entreprise et du compte personnel de formation (CPF). Mis en œuvre à l’initiative du salarié ou de l’entreprise, le dispositif Pro-A peut être mobilisé dans une optique d’évolution, de promotion, de réorientation professionnelle ou de co-construction de projets qualifiants entre salariés et employeurs.